Il y a quelques jours, un ami m'a fait découvrir ce beau poème, qui m'était totalement inconnu.
Je le propose aujourd'hui à votre méditation, comme mon ami me l'a suggéré : on ne garde pas pour soi un tel trésor de sagesse et de sérénité, on doit le partager...
∞ ∞ ∞
Va paisiblement ton chemin à travers le bruit et la hâte
Et souviens-toi que le silence est paix.
Autant que faire se peut et sans courber la tête,
Sois amis avec tes semblables ; écoute les autres
Même les plus ennuyeux ou les plus ignorants.
Eux aussi ont quelque chose à dire.
Fuis l'homme à la voix haute et autoritaire ; il pèche contre l'esprit.
Ne te compare pas aux autres par crainte de devenir vain ou amer
Car toujours tu trouveras meilleur ou pire que toi.
Jouis de tes succès mais aussi de tes plans.
Aime ton travail aussi humble soit-il
Car c'est bien réel dans un monde incertain.
Sois sage en affaires car le monde est trompeur.
Mais n'ignore pas non plus
Que vertu il y a, que beaucoup d'hommes poursuivent un idéal
Et que l'héroïsme n'est pas chose si rare.
Sois toi-même et surtout ne feins pas l'amitié.
N'aborde plus non plus l'amour avec cynisme
Car malgré les vicissitudes et les désenchantements
Il est aussi vivace que l'herbe que tu foules.
Incline-toi devant l'inévitable passage des ans
Laissant sans regret la jeunesse et ses plaisirs.
Sache que pour être fort tu dois te préparer
Mais ne succombe pas aux craintes chimériques
Qu'engendrent souvent fatigue et solitude.
En deçà d'une sage discipline, sois bon avec toi-même.
Tu es le fils de l'univers, tout comme les arbres et les étoiles.
Tu y as ta place.
Quoique tu en penses,
Il est clair que l'univers continue sa marche comme il se doit.
Sois donc en paix avec Dieu, quel qu'il puisse être pour toi.
Et quelle que soit ta tâche
Et tes aspirations dans le bruit et la confusion,
Garde ton âme en paix.
Malgré les vilenies, les labeurs, les rêves déçus
La vie a encore sa beauté.
Sois prudent.
Essaie d'être heureux.
∞ ∞ ∞
Notes
≈ " Oeil de Dieu " : photographie de la nébuleuse NGC 7293 de l'Hélice située dans la constellation du Verseau.
≈ Ce poème aurait été trouvé dans l’Eglise Saint Paul de Baltimore en 1692...
En 1959 le Révérend Frederick Kates, recteur de cette église, l’utilise dans un ouvrage de piété compilé pour sa congrégation ... Au début de l’ouvrage, l’annotation « l'église de Vieux Saint Paul, A.D de Baltimore. 1692. » accrédite l’origine ancienne du poème.
Il semblerait cependant que l’origine des « Desiderata » soit plus récente : l’auteur en serait Max Ehrmann, poète et avocat de Terre Haute, Indiana, qui a vécu de 1872 à 1945.
Quelque soit l’ancienneté des « Desiderata de l’Eglise Saint Paul de Baltimore », ce poème est une leçon de vie intemporelle qui nous parle de la recherche du vrai bonheur.
Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Desiderata
≈ D'autres informations sur :
http://vivo-parvo.spaces.live.com/blog/cns!C3F4C590B69579C3!426.entry?sa=583571718
≈ Variantes des " Desiderata " : http://www.reiki-plus.net/html/desiderata.php