Le dernier message du Président Obama, reçu par les abonnés aux « Email Updates from President Obama and Other Senior Officials », fait part de sa décision de consulter le Congrès au sujet d’éventuelles frappes
militaires US de la Syrie.
En effet, le Congrés des États-Unis doit être consulté avant toute entrée en guerre du pays : sage décision si le Président veut rester dans la légalité.
Lire à ce sujet le Mémoire de Mr Vincent BRICART :
Le rôle du pouvoir législatif dans le processus d'entrée en guerre d'une grande puissance : Le cas du Congrès des États-Unis
Après l’effervescence diplomatique, et médiatique, qui a suivi le massacre
« chimique » dans la banlieue de Damas le 21 août 2013 attribué à l’AAS, la
coalition anti-Bachar Al-Assad s’est quelque peu disloquée.
David Cameron, ayant eu la sagesse de prendre l’avis des députés britanniques, s’est aussitôt désisté après le vote négatif de la Chambre des Communes.
François Hollande semble toujours partant en attendant les débats à
l’Assemblée Nationale prévus le 4 octobre 2013.
Les opinions mondiales sont majoritairement hostiles à une telle intervention des Etats-Unis et le manifestent.
Les Pays alliés1 de la Syrie – Russie, Chine, Iran, entre autres…- ne cessent de mettre en garde Washington sur la tentation de céder à l’engrenage d’une
nouvelle guerre aux conséquences imprévisibles… D’autres pays voisins comme l’Egypte ont déjà opposé une fin de Non-recevoir aux demandes US2…
∗∗∗ De la Maison Blanche samedi 31 août 2013, Le Président Obama, Joe Biden à ses côtés, exprime sa détermination à intervenir militairement en Syrie et à
obtenir le "Feu Vert" du Congrès. Radio Canada s'en fait l'écho :
∗∗∗ Ci-dessous l'allocution du 31 août 2013 en Vidéo, sous-titres en français.
Le texte intégral en français se trouve sur Réseau Voltaire
S’adressant au Congrès qui se réunira le 9 septembre 2013, mardi prochain, le Président Obama s’offre une porte de sortie en reportant sur le Congrès la responsabilité de la guerre.
Le 10 septembre 2013, le Président s'adresse à ses compatriotes dans son ":Discours à la Nation de Barack Obama sur la crise syrienne
par Barack Obama"
Il semble donc avoir décidé prudemment :
Il est urgent d’attendre !
Quelque soit le vote des Congressistes, ce sont dix jours de « répit » pour l’Armée Arabe Syrienne qui continue victorieusement de libérer la Syrie des terroristes mercenaires qui l’empoisonnent3…
En cas de vote négatif du Congrès la crise syrienne ne sera pas pour autant
terminée, la coalition avec les Etats-Unis qui s’acharne4 sur la Syrie depuis 30 mois et plus ne va pas s’en tenir là… Elle va devoir revoir ses Agendas
en continuant à fournir armes et argent à ses cohortes guerrières en Syrie :
autant de temps gagné pour une issue victorieuse de l’Armée syrienne.
NOTES
1 - La Syrie n'est pas seule : lire l'article sur Réseau International.
2 - Information du 28 août 2013, reprise depuis par plusieurs médias :
le Général égyptien Al-Sissi barre la route aux Etats-Unis.
3 - Ils le reconnaissenteux-mêmes :
Cf. Réseau International "Des rebelles syriens ont admis qu’ils étaient
responsables de l’attaque chimique du 21 août".
4 - Cf. Salam-Akwaba : SYRIE 2012 ou "La Conjuration" de Francisco de Goya (1746-1828).
5 - Source de cette information : www.whitehouse.gov
* Caitlin Hayden porte-parole du National Security Council invite à lire une transcription des commentaires du Président Obama à ce sujet : ICI
* Pierre Khalaf, Chercheur au Centre d’Etudes Stratégiques Arabes et Internationales de Beyrouth, analyse dans un article du 9 septembre 2013 : Pourquoi les États-Unis veulent agresser la Syrie ∈ Tendances de l'Orient (Réseau Voltaire)
4 Octobre 2019
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