Ah Dieu ! Que la guerre est jolie !
Le nom de code "Aube de l’Odyssée", donné initialement à l’opération de l’OTAN, en Libye, pour appliquer la Résolution 1973 de l’ONU (protection des civils et zone d’exclusion aérienne, Cf. ICI), ce nom était trop explicite : il a été remplacé par celui, plus hypocrite et menteur de
" Protecteurs unifiés "
... Unis et associés jusqu’à quand, leur forfait accompli ???
Cette résolution de l’ONU a été outrepassée et violée dès le premier jour des attaques aériennes du territoire libyen.
En s’érigeant à la face du monde comme les " Protecteurs unifiés " du Peuple libyen, il s’agissait d’accréditer les allégations de leur criminelle Coalition : les frappes "chirurgicales" des drones Predator armés de missiles Hellfire et d’autres engins incendiaires, ne font que "protéger les civils libyens en but au délire meurtrier d’un tyran" !
La réalité est toute autre, abominable :
" Prédateurs unifiés " ou " Pilleurs associés " eussent mieux convenu à cette équipée meurtrière !
Il suffit de voir, circulant sur Internet, toutes les photos et vidéos de la Libye dévastée, celles des charniers, pour se rendre compte de la barbarie que l’OTAN et ses séides du CNT, qu'ils ont fait subir aux malheureux Libyens... pour les protéger !
Les miliciens du CNT ne sont que des mercenaires de la Coalition, comme Sarkozy l’a affirmé, sans vergogne en juillet à l’envoyé spécial de l’Etat libyen : "c’est nous qui avons crée ce conseil et sans le soutien de la France, l’argent et les armes il n’existerait pas". Ils étaient, en outre, encadrés par des unités de forces spéciales françaises, britanniques et qataries : ces appuis au sol ont été dissimulés pour faire croire à de seules interventions aériennes de l'OTAN...
... Mais tout fini par se savoir !
... Par le "conseiller" de l'Elysée, lui-même, qui s'en félicite avec complaisance dans son dernier livre... sans le moindre état d'âme sur le fait de s'enrichir avec le malheur de la Libye et le sang de ses
victimes...
La Libye vient de subir une invasion militaire occidentale et arabe (Qatar), dans la pure tradition coloniale des siècles passés, alors que ce pays vivait heureux et ne menaçait personne.
Grave, coupable était l’attitude de son Guide aux yeux des prédateurs US (+ Israël), UE (Sarkozy-BHL, Cameron), Qatar lorgnant sur le pétrole. En effet, depuis plusieurs décennies, le Colonel Kadhafi faisait échec à leurs visées expansionnistes et aidait d’autres pays d’Afrique à s’affranchir du FMI, de conseillers militaires, d'ingérences étrangères… Les Libyens étaient loin d'être les plus mal lotis d'Afrique ; ils jouissaient de nombreux avantages sociaux. M. Kadhafi n'était pas un tyran pour son peuple, comme on veut le faire croire. De nombreuses déclarations africaines ou libyennes en témoignent, reprises par des journalistes honnêtes : Cf. ICI
Cette tragédie libyenne n'est, ni plus ni moins, qu'un hold-up international perpétré par des pays soi-disant démocratiques qui adhèrent, en principe, au droit des Peuples à se déterminer eux-mêmes.
C'est une ingérence criminelle dans les affaires intérieures d'un Etat souverain... C'est l'exercice de "La loi du plus fort" avec toutes ses horribles conséquences sur les populations innocentes d'un pays dont l'Occident, et certaines principautés arabes, convoitent les richesses depuis longtemps.
Les dirigeants des pays du Sud de la Méditerranée, du Proche et Moyen Orient, qui manquent de souplesse envers les " bienfaiteurs" occidentaux, doivent être cassés, éliminés… Après l’Irak, où les envahisseurs ont semé mort, ruine, chaos et guerre civile, au tour de la Libye de subir le même sort, et bientôt la Syrie… l’Iran : le scénario, identique dans tous les cas, illustre l’adage " Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ! "
Quelques images de la Guerre de Libye,
imposée par des Etrangers,
menée sans risques,
par une coalition de va-t-en guerre,
avec pour objectif (non avoué) d'éliminer le Colonel Kahadfi :
il tenait tête à l'Occident et avait cessé de lui plaire
pour de sordides raisons bien connues
et d'autres plus politiques..
Ces images,
c'est cela la guerre !
Et c'est pire aussi avec son cortège
de destructions et de morts...
de pillages et de viols... d'exécutions sommaires
... d'épurations ethniques...
Tous ces va-t-en guerre devraient méditer cette pensée de Jean-Henri Fabre (1823-1915)
"La guerre est l'art de tuer en grand et de faire avec gloire
ce qui, fait en petit, conduit à la potence."
Encore qu’en l’occurrence, il n’y ait aucune gloire !
Car "à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire"
"Quand les armes parlent, les lois se taisent." - Ciceron
Destruction des villes (Syrte) et Massacres des civils
Epuration éthnique
Exécutions sommaires Immeubles calcinés dans Syrte
La ville de Syrte après les Frappes chirurgicales des pilotes de l'OTAN.
Grâce à la précision des tirs et la maîtrise des pilotes,
aucun dommage colatéral à constater...
Une protection totale et efficace des habitants de ces quartiers !
Syrte, dévastée par les raids aériens, est la proie des pillards
"Les dévastations de la ville de Syrte prennent des allures d’Apocalypse", selon Esam Al-Fetori/Reuters
Elles révèlent en effet la barbarie des assaillants.
Tout est détruit dans Syrte, les rues défoncées sont envahies par l'eau des canalisations crevées...
Des enfants y jouaient avant la tornade de feu : un ballon abandonné parmi les décombres en témoigne...
Ah Dieu ! Que la guerre est jolie !
En guise de conclusion, pour illustrer le temps où le Président Sarkozy courtisait le Chef de l'Etat libyen Muammar Kadhafi, il y aura quatre ans le mois prochain (décembre 2007), un petit proverbe italien :
Pace in fronte, E guerra in mente.
Tel affiche la paix sur son front, qui porte la guerre dans le cœur.
Cet article est la suite de
" Ah Dieu, que la guerre est jolie ! "
Notes
> Quelques articles pour aller plus loin :
* Après la Libye Bernard-Henri Lévy part en guerre contre la Syrie
* La mort d'El-Gueddafi et la théorie du complot
* La Famille Kadhafi est infréquentable
ou, juqu'où mènent la méchanceté et la mesquinerie !
> Ultérieurement, d'autres liens sur le sujet.