Au Sénat - Nuit du 25 au 26 janvier 2011
Quelque soit notre position, cela nous concerne tous.
C'est de notre seule responsabilité
personnelle.
Dans la nuit du mardi au mercredi 26 janvier 2011,
la majorité des sénateurs présents a rejeté, par 170 voix contre 142, la proposition de loi élaborée et adoptée par la Commission des Affaires sociales du Sénat le 18 janvier 2011, à partir des propositions de loi présentées par les sénateurs Alain Fouché (UMP) le 23 octobre 2008, Guy Fischer (PCF) le 13 octobre 2010 et Jean-Pierre Godefroy(PS) le 12 juillet 2010.
La Commission des Affaires sociales du Sénat a donc procédé le 18 janvier 2011 "à l'examen du rapport de M. Jean-Pierre Godefroy sur les propositions de loi n° 659 (2009-2010) de M. Jean-Pierre Godefroy et plusieurs de ses collègues, relative à l'aide active à mourir, n° 31 (2010-2011) de M. Guy Fischer et plusieurs de ses collègues, relative à l'euthanasie volontaire, et n° 65 (2008 2009) de M. Alain Fouché, relative à l'aide active à mourir dans le respect des consciences et des volontés". Le compte rendu des débats met en lumière les motivations des uns et les réticences des autres (Cf. site du Sénat)
Cette loi visait à instaurer la légalisation de l’euthanasie, celle du suicide assisté à la charge des médecins traitants.
Le respect de la vie, de toute vie,
semble l’avoir emporté.
Lors de l'examen de la proposition de loi par le Sénat, plusieurs amendements ont été déposés : l'adoption de huit d'entre eux a vidé le texte de sa substance. Une vidéo du Sénat montre les moments forts des débats.
Les promoteurs de cette loi vont revenir à la charge pour tenter de la faire adpoter, à la "faveur" d'un cas douloureux, suscitant à juste titre émotion et compassion de tous. Ils prétendent pourtant défendre la dignité humaine...
Qui sont-ils pour juger de la dignité d'une vie, légiférer et décider, selon leurs critères mortifères, si une vie mérite ou non d'être vécue ?
Nous ne devons laisser ce pouvoir de juger de la dignité de notre vie à Personne
!
Comment peut-on concevoir de faire supporter à quelqu’un d’autre la responsabilité de sa propre mort ? Est-ce la vocation d’un médecin de donner la mort ? Quelle confiance peut-il exister entre patient et médecin, dans le contexte d’une mort programmée ?
Par ce biais de l’euthanasie volontaire, c’est la peine de mort, abolie en 1981, qui est restaurée ! C’'est la porte ouverte à toutes sortes de dérives, à tous les "effets pervers" qui ne manqueront pas de se produire... De plus autre aspect sordide : le suicide assisté aura un coût à la charge des citoyens !
Toute personne sensée se refusera à financer des projets de mort : alors, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, exercez donc vos talents et vos imaginations à élaborer des lois garantissant la meilleure vie possible à vos concitoyens de la naissance à leur mort naturelle.
Rester vigilant s'impose !
C'est pourquoi il faut continuer le combat pour la Vie, l'accompagnement des malades, des handicaps jusqu'au bout, en rejoignant tous ceux (56.000 à ce jour) qui ont signé l'Appel au monde politique :
Voir la pétition ici →
↓
Précisons la
signification du mot "euthanasie" : "à l'origine, l'euthanasie (du grec : ευθανασία - ευ, bonne, θανατ mort) désigne l'acte mettant fin à la vie d'une autre personne pour lui
éviter les [affres] de l'agonie"
Depuis plusieurs années, on assiste en Europe à des offensives répétées en faveur du "suicide assisté", et en France aux tentatives de vider de son sens la Loi Léonetti (2005) relative aux droits des malades et à la fin de vie (pas d’acharnement thérapeutique – accès aux soins palliatifs) .
Les affirmations du sénateur de Guy Fischer, relatives aux devoirs des médecins laissent assez perplexe… Son exposé de motifs de légalisation de l’euthanasie, ainsi que ceux de ses deux collègues pré cités, doivent être lus avec attention. L’argumentation s’appuie sur quelques cas douloureux. On peut lire aussi :
"Pour notre part, nous considérons que la mort est inhérente à la vie et qu'elle n'est pas toujours la conséquence d'un dysfonctionnement physiologique. Ainsi le rapport du médecin à la mort est-il double : s'il est de son devoir d'éviter à son patient de succomber aux conséquences d'une affection curable, il lui revient aussi de l'aider dans cette phase naturelle et normale de la vie qu'est la mort.
Aussi nous estimons que l'euthanasie ne contrevient pas au serment d'Hippocrate, bien au contraire : il place, jusqu'à la limite ultime, le patient au cœur des actes médicaux réalisés par le médecin." (Guy Fischer)
Selon le code de déontologie médicale, quels sont donc les devoirs des médecins envers leurs patients ?
Les médecins prêtent, de nos jours, une version actualisée du Serment d'Hippocrate :
Serment médical
"Au moment d'être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité.
….
. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes
connaissances contre les lois de l'humanité.
…
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. …" »
Le Serment d’Hippocrate stipule, entre autres, ceci :
« "Je jure par Apollon médecin, par Esculape, Hygie et Panacée, par tous les
dieux et toutes les déesses, et je les prends à témoin que, dans la mesure de mes forces et de mes connaissances, je respecterai le serment et
l'engagement écrit suivant :
….
Dans toute la mesure de mes forces et de mes connaissances, je conseillerai aux
malades le régime de vie capable de les soulager et j'écarterai d'eux tout ce qui peut leur être contraire ou nuisible. Jamais je ne remettrai du poison,
même si on me le demande, et je ne conseillerai pas d'y recourir. Je ne remettrai pas d'ovules abortifs aux femmes. …"